L’innovation responsable: comment le secteur des cosmétiques assure la sécurité et la durabilité de ses produits

L’industrie cosmétique de Suisse et d’Europe prend ses responsabilités très au sérieux, en veillant à surpasser les limites imposées par les normes légales de sécurité très exigeantes et en innovant constamment dans la recherche de solutions durables. Par le développement d’une base de données des ingrédients exhaustive et la validation de méthodes alternatives aux essais interdits sur les animaux, la branche démontre son engagement en faveur d’une plus grande transparence, d’une meilleure protection des consommateurs et de progrès éthiques.

Sécurité – les produits de Suisse et de l’Union européenne redéfinissent les normes

Les produits cosmétiques viennent directement au contact de la peau et des cheveux, voire des muqueuses de la bouche dans le cas des produits de soin bucco-dentaires. Les com-posants utilisés dans les produits proposés en Suisse doivent donc démontrer leur sécurité et satisfaire aux exigences de la loi sur les denrées alimentaires. Le respect de la législation est régulièrement contrôlé par les laboratoires cantonaux. Le règlement européen sur les cosmétiques sert de modèle dans de nombreux pays extérieurs à l’Union européenne de par ses exigences de sécurité et de qualité.

Cosmile Europe – les produits cosmétiques et leurs ingrédients en 14 langues

Pourquoi certains ingrédients apparaissent-ils dans la composition de certains produits cosmétiques? Quelles sont la fonction ou les propriétés d’un ingrédient spécifique?

L’introduction d’une base de données d’information sur les ingrédients des produits cosmétiques, basée sur la science, dans le règlement européen résulte d’une initiative de l’industrie cosmétique. Cet engagement vient prouver le profond désir de transparence de la branche toute entière face aux consommateurs et consommatrices.

Pour ce faire, il est essentiel que les ingrédients cosmétiques répondent à une dénomination spécifique et cohérente à l’échelle internationale. Cela permet aux utilisateurs d’identifier les ingrédients identiques d’un produit à l’autre, indépendamment du fabricant ou du produit d’achat.

Cosmetics Europe, association faîtière de l’industrie cosmétique européenne, a par consé-quent constitué une base de données complète, disponible pour l’instant en 14 langues. La SKW y contribue en tant que partenaire collaborateur.

Elle permet en effet à ses utilisateurs et utilisatrices un accès rapide et simple aux informations relatives à plus de 30 000 ingrédients cosmétiques par le biais du site web de COS-MILE Europe. Les utilisateurs y trouvent également des informations sur les allergies et potentiels allergènes. COSMILE Europe exploite les données de sources fiables, comprenant des analyses scientifiques par des panels d’experts européens et nationaux, ainsi que des experts indépendants.

Cet outil de référence est également accessible au quotidien dans votre poche, par le biais de l’application mobile correspondante. Celle-ci permet notamment le scan direct de la liste INCI d’ingrédients sur le produit ou du code-barres.

Vers COSMILE EUROPE

Santé et protection des utilisateurs professionnels

Les professionnels de la coiffure travaillent particulièrement au contact permanent de shampooings, colorants et produits capillaires. Les produits utilisés dans les salons et leur utilisation sont par conséquent soumis à toute une série d’obligations légales, garantes de la protection de la clientèle comme du personnel.

Conformément au règlement européen, une analyse de sécurité est exigée pour l’ensemble des produits cosmétiques, ayant pour but de garantir la sécurité des produits vis-à-vis de la santé humaine. Cette analyse comprend l’analyse des conditions d’utilisation du produit, la concentration des ingrédients contenus, la durée et la fréquence d’utilisation, ainsi que le lieu d’utilisation.

Interdiction des essais sur les animaux

En Suisse comme dans l’Union européenne, il est interdit de commercialiser des produits cosmétiques dont la formulation finale ou des ingrédients ont fait l’objet d’expérimentations animales (voir ODAIOUs Art. 59). Le nombre d’essais sur les animaux a pu être réduit par le développement et la reconnaissance de méthodes alternatives, comme p. ex. pour les essais de pénétration de la peau pour lesquels les expérimentations animales ont été entièrement arrêtées. Les efforts se poursuivent pour viser le remplacement de toutes les expérimentations animales par des méthodes alternatives. L’industrie allemande des cosmétiques travaille ainsi activement au développement de méthodes alternatives par le biais de l’EPAA (European Partnership on Alternative Approcaches to Animal Testing) et de l’association faîtière européenne Cosmetics Europe. La proportion d’animaux exploités pour le test de produits cosmétiques est tombée à 0,0125% des expérimentations animales en Europe depuis l’entrée en vigueur de l’interdiction en 2009.